AVIS BD : Dans mon village, on mangeait des chats
Bien le bonjour ! En ce moment j’ai une lubie bande dessinée et je dois avouer avoir mis du temps à me plonger dans l’univers de la BD. « Dans mon village, on mangeait des chats » possède un synopsis qui m’a plu immédiatement. Je tenais vraiment à en parler sur le blog car ce one shot édité par Grand Angle m’a fait retenir toute son attention.
Synopsis : Le parcours initiatique d’un jeune garçon dans le crime organisé et son cortège de violence. Jacques et Lily surprennent Charon, le boucher-maire, dans le bois en train de capturer des chats, matière première de ses fameux pâtés que tout le monde s’arrache. Lorsque Charon s’aperçoit que sa recette est éventée, il décide tout simplement d’éliminer les enfants qui pourraient trahir son secret. Jacques se défend et tue le boucher. En rentrant chez lui, le garçon s’interpose entre son père ivre et sa petite sœur et tue le tyran. Devenu meurtrier pour sa survie, et parricide par accident, Jacques est envoyé cinq ans en institut d’éducation surveillé pour en sortir chef de bande.
Vous l’aurez compris, cette histoire traite de la délinquance juvénile de manière méthodique. Il arrive parfois de penser que nous ne sommes pas nés sous la bonne étoile mais croyez moi, notre jeune Jacques va connaître un parcours initiatique dans le crime organisé ainsi que les diverses violences engendrées.
Tu sais ce truc une fois la lecture terminée.. quand tu fermes ton bouquin et que tu es en PLS avec un soupçon de tristesse.. bah avec cette BD c’était complètement mon cas. Jacques, le « héros » de cette histoire se retrouve bien malgré lui en ISES (Institution Spécialisée d’Éducation Surveillée) mais tente de tout faire pour y passer du bon temps en usant de plusieurs techniques.
L’important à retenir dans cette œuvre c’est que chacun de nos choix, bons ou mauvais soient-ils, nous amènent sur des chemins parfois dangereux et irréversibles. Le scénario est réalisé par Philippe Pelaez qui nous livre la une histoire forte de sens. Au niveau des graphismes, je retrouve des dessins qui renforcent grandement ce côté pesant et malsain du scenario, le tout réalisé par Francis Porcel. Philippe Pelaez à dit un jour » l’enfance décide de notre futur, elle oriente notre vie d’adulte », et celui de Jacques a été déterminé par sa rencontre avec ce boucher complètement tordu.
Je vous laisse découvrir par vous même cette BD mais j’ai vraiment adhéré lors de la lecture et je vous invite grandement à vous procurer votre exemplaire.
Il se peut que vous soyez bloqués au premier abord par les dessins qui sont assez particuliers ainsi qu’une lecture plutôt rapide mais je vous garantis que vous allez passer un très bon moment, enfin bon moment.. ce récit reste difficile et on ne souhaite qu’une chose, c’est souffler les bons choix à Jacques. La tournure est inattendue et c’est ce qui fait la force de la Bande dessinée. J’espère que mon court avis t’aura tout de même donné envie d’y jeter un coup d’œil.
Les +
- Une BD qui risque de vous laisser sans voix
- Lecture qui à le mérite de sortir de l’ordinaire avec des graphismes particulier
- Prix abordable (16€)
Les –
- Une couverture qui ne donne pas spécialement envie