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AVIS MANGA : Analog Drop. Tome 1

Bien le bonjour ! Tu aimes les voyages dans le temps et encore plus quand on retrouve les années 80?! Oui? Alors ce manga est fait pour toi. Analog Drop est une comédie qui ne manquera pas de nous faire sourire du début à la fin avec des répliques que je ne manquerais pas d’oublier. Ce premier tome est disponible ce jeudi 25 mars 2021 aux éditions Akata. Allez, je vous en parle de suite.


Synopsis : Aku n’est pas une fille bien : très populaire sur Instagram, elle ment comme elle respire. Hypocrite et profitant de son succès, elle sort simultanément avec trois hommes différents pour exploiter chacun d’eux… sans jamais leur donner ce qu’ils espèrent en retour. Mais un jour, sa vie va basculer : après avoir été poignardée dans une rue, elle tombe, inconsciente… et se réveille dans les années quatre-vingt ! Son smartphone reste son seul lien avec le présent. Désormais investie d’une mission étrange qu’elle doit accomplir avant que la batterie de son portable ne se vide, elle va devoir (de gré ou de force) apprendre ce qu’est l’altruisme !



Revenons cinq minutes sur le travail de Natsumi Aida qui à réalisé notamment Switch Girl et Ugly Princess. Natsumi Aida aime beaucoup questionner ses lecteurs sur la société et la pression sociale mais cette fois ci, c’est au travers des réseaux sociaux et un voyage dans le temps que nous allons aborder ce thème fort intéressant. Ce premier tome m’a de suite plu avec la découverte d’une héroïne plutôt atypique. Aku est hors norme et elle est l’antithèse de l’héroïne parfaite et passe-partout. N’oublions pas qu’elle est mineure, égoïste, egocentrique, manipulatrice, menteuse mais elle sort surtout avec trois hommes différents !! Le premier est un éditeur d’une grosse maison d’édition, le second un auto-entrepreneur et pour finir un étudiant qui héritera automatiquement du patrimoine familial. Pourquoi des hommes pleins aux as ? Simplement parce que son objectif est de faire partie de l’élite, de la haute bourgeoisie en épousant un homme riche. Elle tire profit de chaque homme pour se faire payer des cadeaux et faire grimper son égo.

L’histoire commence au moment ou nous découvrons Aku dans la rue, un soir ou elle rentre chez elle après un rencard… elle se fait poignarder par un inconnu. Un drôle d’avatar (Mister Z) apparait sur son téléphone portable et lui explique qu’elle à une mission si elle ne souhaite pas mourir… elle doit faire en sorte que l’amour de Kojirô Chôgoku, un loubard des années 80 et l’actuel résident de sa maison, se concrétise avec la femme qu’il aime. Le bon dans le temps peut alors commencer.

Aku vit en 2017, ou internet, les réseaux sociaux , les téléphones portables etc sont bien présents dans le quotidien de chacun et elle se retrouve transportée dans les années 80, une époque ou ces derniers n’existent pas !! Cela risque de lui faire tout drôle. Le sort s’acharne et elle est obligée de se remettre en question si elle souhaite revenir à son époque saine et sauve. Et oui Aku, être une mauvaise personne n’apportera rien de bon et la vie sait nous le rappeler. Un pari risqué s’offre à elle, mais elle reste motivée plus que jamais à retrouver son ancienne vie, et mettra donc tout en œuvre pour réaliser ce challenge.

Le temps de cette mission est compté.. elle doit la réaliser avant que son téléphone soit déchargé.. le choc des cultures, des époques est bien présent. Aku se retrouve alors dans un monde qu’elle ne connait pas et ou elle va devoir faire sa place. Mais comment va-t-elle s’adapter tout en restant en sécurité car le cadre proposé est complétement différent de ses habitudes de lycéenne des années 2000. L’ensemble est très pertinent, surtout sur l’évolution de la société sans que la mangaka émette un seul jugement. Nous ne ressentons pas ce fameux ‘c’était mieux avant’ et ne juge ni les années quatre-vingt ni les années 2000. Pour ce qui est des dessins, Natsumi Aida propose des personnages à sa façon avec des protagonistes masculins différents des shojo manga dit ‘classiques’. À travers le personnage de Kojirô, voyou typique japonais des années quatre-vingt et surtout très kitch dans son apparence et son phrasé, elle donnera à l’œuvre un gout particulier et une immersion immédiate.

Les ombrages seront également travaillés différemment pour donner ce coté ‘vieilli’. Le gris aura d’autres nuances et les aplats de gris sont fais main pour donner un ensemble plus brut dans l’optique de faire évoluer l’ambiance de son œuvre en essayant de nouvelles techniques. Niveau humour, la mangaka ne cessera de confronter les époques mais également les stéréotypes le tout en rendant hommage à l’époque dans laquelle elle à grandi. Elle prouvera au passage que l’univers du shojo manga est riche et sait s’adapter au contexte.



Avec Analog Drop, Natsumi revient sur le même sujet qu’elle a toujours abordé dans sa carrière de façon atypique avec beaucoup d’humour et de dynamisme. La couverture mate est colorée voire fluo et nous avons la chance de retrouver la même couverture en version française qu’en version Japonaise. Je suis très heureuse d’avoir pu découvrir ce titre qui m’a énormément plu et je n’hésiterais pas à acheter le tome 2 surtout qu’il s’agit d’une série courte en deux tomes. Je remercie les éditions Akata pour l’envoi de ce premier tome et j’espère que mon article vous aura donnés envie de découvrir ce shojo atypique !


Les +

  • Thèmes abordés intéressants
  • Un travail remarquable sur les aplats de gris
  • Série courte qui ne tourne pas en rond
  • Une couverture qualitative avec un touché mate

Les –

  • Lecture peut-être un peu rapide

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