AVIS MANGA: Une touche de bleu. Tomes 1 & 2
Bien le bonjour, je suis contente de pouvoir vous présenter le manga Une touche de bleu de Nozomi Suzuki édité par Glénat , disponible depuis le 3 février dans la nouvelle collection Shojo +. Une collection qui a pour but de mettre en avant des titres qui permettent de porter un nouveau regard sur le shojo en général.
Synopsis : Ruriko a un naevus d’Ota, une tache de naissance bleutée sur le visage. De nature enjouée, elle sait très bien que cette particularité visuelle ne la définit pas, mais lorsqu’on est lycéenne, il est parfois difficile d’accepter son “défaut” physique… Aussi s’en prend-elle violemment à son professeur lorsqu’elle croit qu’il se moque de son apparence. Mais ce dernier lui avoue qu’il souffre de prosopagnosie, un trouble de la reconnaissance des visages rendant impossible l’identification des visages humains. Ce n’est donc pas une tache, mais une belle aura bleue qu’il voyait sur le visage de la jeune fille….
L’ autrice Nozomi Suzuki aborde cette thématique avec finesse et avec beaucoup de sensibilité. Nos différents complexes sont pour la plupart du temps difficile à accepter, et savoir passer au dessus de ces petits « défauts » est finalement très libérateur. Ici, nous retrouvons des complexes liés à un handicap quelque peu différent. Notre professeur aura une incapacité à discerner les visages tandis que Ruriko possède une tache bleue sur le visage, ce qui entraînera certaines moqueries de la part des jeunes de son âge.
Nous aurons droit à différents flashback, montrant des moments de vie de nos deux protagonistes embêtés au quotidien par leur différence. Que ce soit la différence physique de Ruriko ou bien la contrainte du professeur, la souffrance est bien réelle. Les deux protagonistes ont effectivement connu tous deux un échec scolaire et finiront par se croiser dans le centre qu’ils ont fréquentés étant plus jeunes.
Ce shojo est différent des shojos classiques même si j’ai peur de retrouver une romance trop calme, surtout avec un début d’histoire d’amour déjà vu de nombreuses fois dans ce genre d’œuvre. Les traits sont fins avec des dessins globalement réussis mais qui resteront très classiques.
La couverture reste sobre mais efficace et c’est grâce à elle que j’ai voulu découvrir ce titre. J’ai tout de même adoré ma lecture et j’attends impatiemment le tome 2. Je remercie les éditions Glénat pour l’envoi de ce tome. Mon avis est disponible également sur Instagram.
Ce premier tome de « Une touche de bleu » à su malgré tout me toucher grâce à ses personnages intéressants et une approche réussie sur leurs différences et handicaps. L’ensemble est classique aussi bien visuellement que dans la romance. Des thèmes forts seront abordés, notamment sur la différence mais également sur le harcèlement scolaire / acceptation de soi. Une suite est prévue pour le 17 mars 2021.
Synopsis : Au collège, Ruriko était amoureuse de Tomoya, un garçon de sa classe qui l’avait traumatisée. Quelques années plus tard, il reprend contact avec elle. Ruriko est troublé par ce nouveau Tomoya qu’elle trouve plus adulte, mais elle ne peut pas s’empêcher de penser à son professeur.
Et bien je dois dire que ce tome 2 est excellent et je ne m’attendais pas à une telle histoire qui était de base plutôt simpliste malgré les ‘différences’ et obstacles auxquels ils doivent faire face. J’ai bien plus apprécié ce second tome qui nous plonge directement dans la maladie de M. Kanda et je dois dire que je n’étais pas à l’aise avec le fait de ne pas distinguer les visages. Nous en apprenons bien plus sur ce personnage et notamment sur sa jeunesse qui n’a pas été de tout repos.. harcèlement, méchanceté ou bien encore humiliation de ses parents. Son histoire est touchante et je n’aurais pas souhaité vivre de tels actes alors je trouve ce professeur très courageux. A l’heure actuelle, le traumatisme est toujours présent et malgré ses efforts pour se fondre dans la masse, sa maladie revient en puissance provoquant une crise d’angoisse en pleine représentation de spectacle d’école. Et oui, la mangaka plonge M. Kanda dans une foule à en perdre la tête et nous assistons au désarroi de ce dernier. Lors de la fête du lycée, nous pouvons apercevoir les parents d’élèves, élèves et autres professeurs qui assisent à la représentation. Ces personnages ‘sans visage’ nous plongent immédiatement dans le calvaire que ce professeur subit quotidiennement… La saturation est présente et nous découvrons une autre facette du professeur, qui envoie carrément bouler la touchante Ruriko qui essaie de lui venir en aide.
Même si Ruriko est moins présente dans ce second tome, elle a le droit à certains passages et elle va même passer du temps avec un ancien camarade de son collège. A voir si la mangaka va développer un peu plus ce jeune garçon mais cela pourra donner du peps à l’histoire et surtout voir la réaction de M. Kanda face à un potentiel rival. J’ai trouvé ça intéressant de rajouter un personnage qui s’est rendu compte même des année plus tard du mal qu’il a fait à Ruriko en se moquant d’elle plus jeune, et qui souhaite juste obtenir son pardon pour aller de l’avant. Evidement, le tout n’est pas drôle si Ruriko ne fait pas face elle aussi à une rivale et ce n’est autre qu’une jeune professeur qui à des vues sur Kanda. Elle se rapproche fortement de lui, et elle sera témoin d’une conversation qu’elle comprendra de travers entre l’élève et son professeur.. les reproches peuvent tomber. La fin du tome 2 nous laisse imaginer la suite mais je trouve ce shojo intéressant et qui change malgré une base classique utilisée dans ce genre de manga. Je remercie les éditions Glénat pour l’envoi de ce tome car c’est une très belle découverte que je vous invite vivement à découvrir.
Les +
- Thèmes abordés intéressants avec de jolis messages à la clé
- Une couverture simple mais efficace avec un touché mate
- Personnages touchants
Les –
- Shojo classique dans l’histoire
- Dessins parfois peu travaillés
- Une lecture plutôt rapide