AVIS MANGA: Le Conte des Parias. Tomes 1 & 2
Bien le bonjour ! Je suis heureuse de vous retrouver aujourd’hui avec cette nouveauté Shônen des Editions Doki-Doki. Disponible depuis le 3 mars 2021, Le Conte des Parias nous plonge en plein cœur du 19e siècle. Un manga victorien, ère d’apogée industrielle du Royaume Uni avec une architecture néoclassique et néogothique. Les caractéristiques de cette période seront-elles développées dans cette œuvre? Le manga tient-il ses promesses? C’est ce que nous allons découvrir de suite.
Synopsis : En cette fin du 19e siècle, deux êtres solitaires vivent chacun de leur côté dans un recoin de Londres, la grouillante capitale de l’immense empire britannique. L’un est un diable, revenu de tout, qui n’attend plus rien de la vie ; l’autre est une petite orpheline enjouée malgré les terribles vicissitudes la vie. Puis un jour, leurs chemins se croisent et ces deux solitaires décident de lier leurs destins et de partir à l’aventure…
Et bien je dois dire que je ne m’attendais pas à ça ! Une très belle surprise que nous proposent là les éditions Doki-Doki avec une série en cours qui comprend déjà 6 tomes au Japon. Une série scénarisée et dessinée par Makoto Hoshino, une jeune mangaka dont c’est le premier gros projet.
Au début de notre lecture, nous découvrons pour la première fois Wisteria, une jeune fille innocente au caractère jovial et remplie de malice demandant à un diable, nommé Marbas qui lui rend visite tous les soirs à minuit, de lui raconter une histoire. Wisteria a le pouvoir de voir les diables alors qu’il est habituellement impossible de les percevoir avec des yeux de simple mortel. Un lien se crée entre eux et Marbas se sent exister à nouveau au travers de la jeune fille.
Le duo m’a de suite plu et le charisme de Marbas est accrocheur. Il fait partie des diables les plus puissants et les plus impitoyables sur terre. Il possède une carrure imposante avec une attitude mystérieuse. Marbas erre depuis des siècles dans ce monde où aucun être humain n’est capable de le percevoir. Il retrouve même de nouveau l’envie de vivre au coté de Wisteria. Quant à elle, la jeune orpheline, séparée de son frère Snow et finalement réduite à une vie misérable qui ne sert qu’a mendier dans la rue en tant qu’esclave, va de nouveau revivre lors de sa rencontre avec Marbas. Elle est prête à tout pour changer de vie et enfin découvrir le monde de ‘ses propres yeux’ grâce à un pacte qui va les unir.
Le mangaka choisi de proposer son histoire dans le Londres de la fin du 19e siècle, soit la fin de l’ère victorienne. Je ne suis pas énormément calée sur le sujet, mais je trouve que l’on ne retrouve pas forcement les détails de cette époque (phrasé de l’époque, environnements etc..). D’un autre côté, cela est tout à fait normal car nous retrouvons souvent notre duo entre quatre murs plutôt qu’en extérieur. Ce détail ne gênera pas la lecture, bien au contraire. Nous retrouvons bien l’évocation des inégalités sociales de cette période mais nous retiendrons plutôt la complicité et la relation qui se crée entre les deux personnages principaux.
J’ai tout simplement adoré malgré une mise en place rapide mais pas moins efficace. Plus loin dans l’histoire, le grand frère de Wisteria nommé Snow avec un caractère bien trempé et un brin crâneur qui est déterminé à retrouver sa petite sœur qu’il n’a pas vu depuis de nombreuses années. Snow fait partie de l’Ordre de l’épée, une organisation qui a pour but d’exterminer tous les diables sur terre. Une rencontre se fera plus tard entre le diable et le jeune homme qui compte bien se venger. La relation bâtie entre les deux personnages principaux est extrêmement bien amenée. N’oublions pas qu’en volant des vies humaines, les diables rallongent leur propre vie, ce qui importe peu pour Marbas qui est déjà immortel. J’ai bien aimé l’existence de l’Ordre de l’épée qui amènera sans doute du fil à retorde à notre anthropomorphe.
Le découpage des cases est souvent académique, mais l’on préférera ça à un découpage qui part dans tous les sens. Les cases seront généreuses, que ce soit au niveau des personnages ou encore des décors. Un vrai effort est fourni rendant l’œuvre qualitative. On ressent que le mangaka y met tout son cœur, lui qui a d’ailleurs retravaillé de nombreuses pages par rapport à la prépublication.
Lors du deuxième tome nous retrouvons le diable et la jeune fille qui se mettent en route à travers l’Angleterre de cette fin du 19e siècle à la recherche d’un bonheur tout simple. Mais leur errance à travers le pays ne sera pas de tout repos. Parmi les chasseurs de diables lancés à leurs trousses, il en est un qui a une place toute particulière dans le cœur de la petite Wisteria…
Ce tome 2 me conforte encore plus en disant que cette œuvre est un coup de cœur. J’ai dévoré ce tome et j’ai hâte d’en savoir plus sur leurs aventures. Un tome tout aussi intéressant que le premier qui posera encore une fois de nouvelles règles. Je tiens à préciser que nous retrouverons plus de décors et des cases complètes et bien travaillées.
Le début de cette nouvelle série est prometteur, avec une belle édition française que nous offrent les éditions Doki-Doki. Le papier est épais avec un très bon encrage sans parler d’une sur-couverture mate métallisée qui donne envie de découvrir le titre. Les tomes 1 et 2 bénéficie d’une sortie simultanée, ce qui permettra au lecteur de doubler son immersion. Je vous invite vivement à découvrir ce titre qui est déjà un réel coup de cœur.
Les +
- On ne se lassera jamais des mangas à l’époque victorienne
- Une couverture travaillée avec une belle illustration
- Personnages touchants que l’on souhaite découvrir davantage
- Prix abordable (7.50€)
- Temps de lecture correct
- Un tome 2 qui ne cesse de nous surprendre
Les –
- rien à signaler